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Lorsque la politique s’invite dans la gestion des TI
L’actualité technologique et géopolitique place, plus que jamais, la souveraineté des données au cœur des décisions stratégiques des entreprises québécoises et canadiennes. Cependant, quand vient le temps de faire des choix technologiques, il faut éviter de laisser ses émotions prendre le dessus sans prendre en considération les impacts à moyen et long terme qui peuvent être dommageables pour l’organisation.
Comme nous l’avons vu dans un article précédent, il peut être risqué de croire que la souveraineté des données impose un repli total sur des solutions 100% locales, qui, dans les faits, n’existent pas. Le marché technologique québécois et canadien repose en grande partie sur des solutions étrangères, notamment américaines.
La souveraineté des données, une utopie?
Microsoft, AWS et Google dominent le secteur de l’infonuagique alors que Lenovo, Dell, HPE et Cisco ont la part du lion en matière d’équipement. Si on ajoute les géants du logiciel tels que Microsoft (bis), Oracle et Salesforce, on constate rapidement que consommer exclusivement national relève de la science-fiction.
Une fois que l’on est conscient de ces faits, on arrive rapidement à la conclusion que le concept de souveraineté peut, en fin de compte, se résumer à une adresse sur une porte; et encore là, la quasi-totalité des centres de données est de nos jours de propriétés étrangères.
Alors, est-il possible de créer sa souveraineté des données au Québec?
Le plus près qu’une organisation d’ici peut l’être, c’est en créant son propre environnement infonuagique avec une infrastructure en interne. Toutefois, celui-ci serait quand même composé d’équipements étrangers, serait géré par des logiciels majoritairement américains et assurément sécurisé par des systèmes provenant d’outre-mer. S’ouvrir au monde est un passage obligé, car les alternatives sont rares, souvent pas suffisamment évoluées et surtout, moins fiables.
Alors que faire?
Comment maximiser ce besoin d’indépendance et que celle-ci ne se fasse pas au détriment de l’agilité, de l’innovation et de la performance des organisations? La bonne nouvelle est qu’il est possible de trouver l’équilibre entre souveraineté, indépendance et performance en revisitant sa chaine d’approvisionnement. L’objectif ici n’est pas d’abandonner les meilleures solutions disponibles même si elles viennent d’ailleurs, mais de les utiliser intelligemment en maximisant l’usage du savoir-faire d’ici.
Allonger la chaine logistique canadienne pour rééquilibrer la dépendance.
Même si elles sont de propriétés américaines ou étrangères, les leaders technologiques possèdent majoritairement des bureaux, des actifs, des employés et une chaine d’approvisionnement entièrement canadienne. Elles sont bien ancrées dans nos façons de faire, embrassent nos valeurs, et respectent notre législation, et ce, depuis plusieurs décennies pour la majorité. Ils ont développé au fil du temps des réseaux composés de milliers de partenaires au Québec et au Canada, dont ITI, rare fournisseur de services TI d’envergure à propriété exclusivement canadienne avec ses 400 spécialistes.
En faisant appel au savoir-faire d’ici, les organisations s’assurent de maximiser la souveraineté de leurs données.
En préconisant une approche stratégique et technologique axée sur le contrôle des infrastructures, la sécurité, la conformité et l’autonomie technologique, cette dernière va bien au-delà du matériel et du logiciel et se traduit en pratique par :
Allonger la chaine d’approvisionnement technologique canadienne ne signifie pas de s’éloigner de l’innovation, il s’agît plutôt de l’encadrer intelligemment selon les meilleures pratiques et en adéquation avec notre législation.
Un fournisseur canadien de services TI, tel qu’ITI, peut jouer un rôle clé dans la souveraineté des données en offrant des solutions sécurisées, conformes et indépendantes des grandes multinationales étrangères tout en utilisant, quand même, leurs technologies. Cela semble paradoxal, mais cette prise de contrôle est véritable et réalisable.
Adopter une approche réaliste et viable
Comme nous l’avons vu, la réalité est très nuancée et il est impossible d’exclure toute dépendance à des technologies étrangères. Ce qui importe, c’est d’adopter une approche pragmatique qui garantit un maximum de contrôle et de sécurité sans sacrifier l’agilité et la performance. En d’autres mots, de mettre en place une stratégie viable et durable qui protège les intérêts des entreprises canadiennes sans tomber dans le piège de faire de la politique.