Dans un monde où les crises se succèdent, se diversifient et se multiplient, la résilience organisationnelle n’est plus une option, mais une nécessité. Cependant, trop souvent la planification de la continuité des affaires est réduite à des considérations purement technologiques : sauvegardes, redondance des serveurs et reprise après sinistre. Cette vision en silo peut s’avérer dangereuse, car trop limitée.
En effet, la véritable continuité des affaires doit englober l’ensemble des fonctions critiques de l’entreprise :
• Les opérations
• Les chaînes d’approvisionnement
• Les ressources humaines
• Les finances
• Les technologies de l’information
• Etc.
Lors de la pandémie de 2020, plusieurs organisations se sont retrouvées avec des angles morts pour lesquels elles n’avaient pas de réponse. Elles ont dû improviser pour limiter les dégâts; plusieurs n’ont malheureusement pu y survivre alors que d’autres s’en sortirent avec de graves séquelles.
Pourquoi planifier la continuité des affaires?
Un plan complet de continuité des affaires permet à une entreprise de :
• Maintenir ses opérations essentielles et critiques malgré la crise;
• Réduire les pertes financières et les impacts sur sa réputation;
• Rassurer ses employés, clients et partenaires;
• Respecter certaines obligations contractuelles ou réglementaires.
Il faut comprendre que la planification proactive est un investissement et un avantage stratégique pour une organisation et non une simple mesure défensive en réponse à une menace.
Une démarche en 4 phases pour assurer la continuité des affaires
1. Comprendre l’entreprise
Toute démarche de continuité des affaires débute par une compréhension granulaire de son organisation. L’objectif ici est d’identifier ce qui doit absolument être protégé pour assurer la survie et la résilience de l’entreprise. Cela commence par une analyse d’impacts sur les affaires, qui permet de recenser les produits, services et activités critiques, puis d’en évaluer la tolérance à l’interruption (RTO/RPO).
Le RPO (Recovery Point Objective) définit la quantité maximale de données qu’une entreprise peut se permettre de perdre, tandis que le RTO (Recovery Time Objective) indique le temps maximal acceptable pour rétablir les systèmes après un incident. Le RPO influence la fréquence des sauvegardes, alors que le RTO détermine les délais de reprise des opérations.
Ensuite, on détermine les ressources essentielles à leurs fonctionnements. On identifie le personnel clé, les systèmes TI concernées, les fournisseurs stratégiques et l’infrastructure physique. Cette cartographie permet de prioriser les besoins en continuité.
L’évaluation des menaces vient compléter ce diagnostic. Les cyberattaques, les pannes, les sinistres, les ruptures d’approvisionnement, les crises sanitaires et autres composeront cette liste. À cette étape, une analyse de risques structurée, soutenue par des outils comme des tableaux de bord ou des plateformes spécialisées, permet d’identifier les scénarios à fort impact et leurs probabilités. Il ne faut pas se limiter et identifier le maximum de risques, même les plus improbables. Votre objectif ici est de limiter les angles morts.
Enfin, il faut faire des choix stratégiques : que peut-on tolérer? Que doit-on maintenir à tout prix? Cette réflexion permet d’identifier les solutions de rechange et de contingence ainsi que les investissements et les mesures organisationnelles à prévoir. C’est sur cette base que se construit une continuité réaliste, efficace et adaptée à votre réalité.
2. Définir sa stratégie de continuité des affaires
Une fois l’organisation bien comprise, ses activités critiques identifiées et les risques évalués, vient le moment de définir les stratégies de continuité. Cette phase vise à établir les meilleures options pour garantir la poursuite ou la reprise rapide des activités essentielles, en fonction des priorités opérationnelles et des capacités de l’entreprise.
Le choix des stratégies dépend de plusieurs facteurs. L’indicateur clé ici est la période maximale acceptable d’interruption (RTO) pour chaque activité critique. Plus ce délai est court, plus les mesures doivent être robustes et les ressources mobilisées importantes. Il faut ensuite tenir compte des coûts d’implantation. Il est question ici de :
• Redondance des systèmes
• Recours à l’infonuagique
• Télétravail sécurisé
• Fournisseurs alternatifs
• Relocalisation des opérations
• Etc.
Tous ces scénarios impliquent des investissements à évaluer. Un aspect souvent sous-estimé est le temps requis pour comprendre l’origine du problème, surtout dans le cas d’une cyberattaque. Cette phase d’enquête, qu’on appelle forensic, peut être longue et complexe, et risque de retarder la reprise des activités si elle n’a pas été prévue dans les scénarios de continuité. C’est ici qu’entre en jeu un partenaire comme ITI, qui saura tenir compte de ces réalités pour trouver l’équilibre entre les impératifs d’affaires, les risques concrets et les ressources technologiques à mobiliser.
Vous aurez compris que c’est à cette étape que la technologie devient un levier stratégique. Bien choisie, celle-ci vient appuyer une stratégie de continuité qui sera pragmatique, réaliste et surtout durable. Enfin, les conséquences et les impacts d’une inaction doivent aussi être mesurés. Perte de revenus, atteinte à la réputation, sanctions contractuelles ou réglementaires. Ne rien faire est aussi une option, mais il faut en mesurer l’impact.
3. Déployer et opérationnaliser la stratégie
Cette phase marque le passage de la réflexion à l’action. Elle consiste à élaborer des plans d’intervention clairs et adaptés qui permettront à l’organisation de faire face à un incident tout en assurant la continuité de ses activités essentielles. On commence par reprendre les activités critiques déjà identifiées, puis on évalue les menaces spécifiques qui pèsent sur chacune, selon le seuil de tolérance de l’entreprise.
À partir de là, deux axes stratégiques sont déployés : d’une part, des mesures préventives pour limiter la probabilité et l’impact des incidents; d’autre part, des solutions concrètes de continuité et de reprise. On parle ici, entre autres, de redondance TI, plan de relève, solutions de télétravail, etc. Cette intervention s’appuie beaucoup sur la technologie comme catalyseur avec comme objectif ultime de maintenir le cap, même en situation de crise extrême.
4. Tester, mesurer et optimiser
Un plan de continuité des affaires, aussi bien conçu soit-il, demeurera théorique sans véritable mise à l’épreuve. Les exercices de simulation permettent de valider sa pertinence, de tester les réflexes organisationnels et de s’assurer que les équipes maîtrisent leurs rôles en situation réelle. Ces simulations démontrent concrètement la capacité opérationnelle à maintenir les activités essentielles et à gérer efficacement un incident, quel qu’il soit.
Les organisations qui investissent du temps et des ressources dans des exercices réels développent une véritable agilité organisationnelle. C’est dans l’action que l’on découvre les failles invisibles à l’étape de la planification comme des procédures imprécises, des responsabilités floues, des dépendances mal évaluées ou des outils inadéquats.
En intégrant des outils technologiques comme les plateformes de gestion d’incidents, les tableaux de bord d’intervention ou les systèmes de communication d’urgence, les simulations deviennent des leviers d’amélioration continue. Elles transforment le plan de continuité des affaires d’un simple document en un dispositif vivant, éprouvé et évolutif.
Pour une résilience organisationnelle qui dépasse les TI
Dans un monde de plus en plus incertain, la planification de la continuité des affaires ne peut plus se limiter qu’à des considérations purement technologiques. Elle doit s’appuyer sur une démarche globale, structurée et proactive, intégrant l’ensemble des fonctions critiques de l’organisation.
Comprendre l’entreprise, définir les bonnes stratégies, mettre en œuvre des plans concrets et les tester régulièrement sont les fondations d’une résilience durable. Cette planification n’est pas une dépense, mais un investissement stratégique qui protège vos opérations, vos employés et la pérennité de votre organisation. Elle permet, surtout, d’aborder les crises non pas dans l’urgence, mais avec préparation et confiance.
Pourquoi ITI?
ITI combine une expertise technologique éprouvée à une compréhension fine des enjeux d’affaires, son équipe est en mesure de concevoir des stratégies de continuité réalistes, adaptées et interfonctionnelles. ITI vous aide à bâtir une résilience organisationnelle qui va bien au-delà des TI.